Louis Leccia de Campory, vice consul de France en poste à Porto Rico
Ce personnage nous permet d’évoquer les nombreux corses qui ont émigré
à Porto Rico. A Oletta on peut citer également les familles Boccheciampe, Tollinche,
Romanacce, Saliceti …
"Au milieu du XIX ème siècle, beaucoup de corse émigrèrent vers d’autres horizons. Plusieurs facteurs les poussaient à émigrer : un relatif surpeuplement, la misère et le faible niveau de vie qu'offre la Corse de ce temps. La plupart, originaires du Cap Corse ou du Nebbiu, émigrent vers l’Amérique du Sud. Le Chili, le Vénézuela, l'Argentine et d'autres pays de ce continent deviennent ainsi les réceptacles de ces Corses en mal d'aventures ou de changement de vie.
Pourtant l'Amérique Latine n'est à ce moment là pas le seul endroit ou débarquent ces émigrants. Outre les destinations connues et relativement plus proches de la Corse que sont le Continent français ou encore l'Afrique, il en est une qui interpelle véritablement car elle présente beaucoup de similitudes avec la Corse, tout simplement parce que c'est une île située à 800 km du Vénézuela , elle se nomme Porto Rico.
Porto Rico ressemble sur bien des points à la Corse, la comparaison peut s’établir effectivement. Bien évidemment son insularité est le premier élément, mais au-delà de cet aspect, des particularités géographiques existent entre ces deux îles, qui sont certes éloignées par la distance mais proches par leurs aspects communs. Les comparaisons sont multiples, Porto Rico peut se définir comme une montagne dans la mer, elle possède une cordillère intérieure relativement élevée comme la Corse, la végétation est luxuriante, tropicale, et rappelle le maquis, ce manteau végétal très dense et impénétrable si caractéristique du paysage corse.
La pluie est également présente, il pleut régulièrement en Corse qui, doit-on le rappeler, est communément dénommée comme étant le « château d'eau de la Méditerranée." Porto Rico pour sa part est célèbre par sa "rain forrest" les précipitations y sont abondantes. Des températures clémentes règnent aussi dans ces deux îles rendant le climat agréable presque toute l’année.
Enfin pour terminer ce petit rappel géographique, Porto Rico et la Corse ont quasiment la même superficie, 8897 km carré pour l’une et 8681 km carré pour l’autre.
Mais revenons à nos Corses. Ils arrivent enfin après un long voyage de plusieurs semaines en bateau à vapeur. Périple parfois périlleux car devant affronter les tempêtes de l’océan Atlantique et d’autres dangers inhérents à ce type de déplacements.
Ils s’installent comme Tiburcio Tollinche (d’Oletta) et ses cousins qui arrivent en 1898, dans le sud ouest de l’île et saisissent l’opportunité de travailler les terres agricoles données par la couronne d’Espagne. Cette dernière élabore une politique qui quelques années plus tôt va favoriser l’immigration d’étrangers issus d’une culture Méditerranéenne et catholique qu’elle désire fixer à Yauco petite bourgade située dans la province montagneuse du sud-ouest de Porto Rico.
La terre est aussitôt mise en valeur et exploitée. Les plantations de café, de canne à sucre et de tabac deviennent les activités principales des nouveaux émigrants.
Tiburcio pour ne citer que lui devient contremaitre dans une plantation agricole dans la province montagneuse de Guayanilla. Le hasard veut qu'il épouse une descendante directe du Conquistador Ponce de Léon celui qui gouverna Porto Rico au XVI ème siècle.
Ils réussissent à faire prospérer une agriculture nouvelle, tour de force important car ces derniers vont au fil du temps détenir ce marché d’amont en aval. L’agriculture devient un secteur clé des Corses qui plantent et récoltent le café et le torréfient. Une véritable industrie du café et de la canne à sucre se développe dans cette région, favorisant ainsi l’essor économique de cette partie de l’île.
Les Corses détiennent ainsi le monopole en matière d’agriculture et deviennent en moins d'une décennie les « leaders » de cette industrie et s’enrichissent convenablement. C'est là tout le paradoxe d’une réussite méritée qu’ils n’ont pu accomplir chez eux.
Par conséquent, il est nécessaire de souligner qu’une stèle commémore le travail des Corses et les bienfaits qu’ils ont pu apporter à la ville de Yauco.. Et au-delà de cette ville, une journée des corses est célébrée le 10 septembre dans tout Porto Rico, témoignage direct de leur contribution et par extension de leur intégration réelle au sein de la société porto ricaine. C'est leur nouveau pays d'adoption qui les remercie à sa manière des bienfaits que les Corses ont accomplis."
à Porto Rico. A Oletta on peut citer également les familles Boccheciampe, Tollinche,
Romanacce, Saliceti …
"Au milieu du XIX ème siècle, beaucoup de corse émigrèrent vers d’autres horizons. Plusieurs facteurs les poussaient à émigrer : un relatif surpeuplement, la misère et le faible niveau de vie qu'offre la Corse de ce temps. La plupart, originaires du Cap Corse ou du Nebbiu, émigrent vers l’Amérique du Sud. Le Chili, le Vénézuela, l'Argentine et d'autres pays de ce continent deviennent ainsi les réceptacles de ces Corses en mal d'aventures ou de changement de vie.
Pourtant l'Amérique Latine n'est à ce moment là pas le seul endroit ou débarquent ces émigrants. Outre les destinations connues et relativement plus proches de la Corse que sont le Continent français ou encore l'Afrique, il en est une qui interpelle véritablement car elle présente beaucoup de similitudes avec la Corse, tout simplement parce que c'est une île située à 800 km du Vénézuela , elle se nomme Porto Rico.
Porto Rico ressemble sur bien des points à la Corse, la comparaison peut s’établir effectivement. Bien évidemment son insularité est le premier élément, mais au-delà de cet aspect, des particularités géographiques existent entre ces deux îles, qui sont certes éloignées par la distance mais proches par leurs aspects communs. Les comparaisons sont multiples, Porto Rico peut se définir comme une montagne dans la mer, elle possède une cordillère intérieure relativement élevée comme la Corse, la végétation est luxuriante, tropicale, et rappelle le maquis, ce manteau végétal très dense et impénétrable si caractéristique du paysage corse.
La pluie est également présente, il pleut régulièrement en Corse qui, doit-on le rappeler, est communément dénommée comme étant le « château d'eau de la Méditerranée." Porto Rico pour sa part est célèbre par sa "rain forrest" les précipitations y sont abondantes. Des températures clémentes règnent aussi dans ces deux îles rendant le climat agréable presque toute l’année.
Enfin pour terminer ce petit rappel géographique, Porto Rico et la Corse ont quasiment la même superficie, 8897 km carré pour l’une et 8681 km carré pour l’autre.
Mais revenons à nos Corses. Ils arrivent enfin après un long voyage de plusieurs semaines en bateau à vapeur. Périple parfois périlleux car devant affronter les tempêtes de l’océan Atlantique et d’autres dangers inhérents à ce type de déplacements.
Ils s’installent comme Tiburcio Tollinche (d’Oletta) et ses cousins qui arrivent en 1898, dans le sud ouest de l’île et saisissent l’opportunité de travailler les terres agricoles données par la couronne d’Espagne. Cette dernière élabore une politique qui quelques années plus tôt va favoriser l’immigration d’étrangers issus d’une culture Méditerranéenne et catholique qu’elle désire fixer à Yauco petite bourgade située dans la province montagneuse du sud-ouest de Porto Rico.
La terre est aussitôt mise en valeur et exploitée. Les plantations de café, de canne à sucre et de tabac deviennent les activités principales des nouveaux émigrants.
Tiburcio pour ne citer que lui devient contremaitre dans une plantation agricole dans la province montagneuse de Guayanilla. Le hasard veut qu'il épouse une descendante directe du Conquistador Ponce de Léon celui qui gouverna Porto Rico au XVI ème siècle.
Ils réussissent à faire prospérer une agriculture nouvelle, tour de force important car ces derniers vont au fil du temps détenir ce marché d’amont en aval. L’agriculture devient un secteur clé des Corses qui plantent et récoltent le café et le torréfient. Une véritable industrie du café et de la canne à sucre se développe dans cette région, favorisant ainsi l’essor économique de cette partie de l’île.
Les Corses détiennent ainsi le monopole en matière d’agriculture et deviennent en moins d'une décennie les « leaders » de cette industrie et s’enrichissent convenablement. C'est là tout le paradoxe d’une réussite méritée qu’ils n’ont pu accomplir chez eux.
Par conséquent, il est nécessaire de souligner qu’une stèle commémore le travail des Corses et les bienfaits qu’ils ont pu apporter à la ville de Yauco.. Et au-delà de cette ville, une journée des corses est célébrée le 10 septembre dans tout Porto Rico, témoignage direct de leur contribution et par extension de leur intégration réelle au sein de la société porto ricaine. C'est leur nouveau pays d'adoption qui les remercie à sa manière des bienfaits que les Corses ont accomplis."