La Famille Piazza Alessandrini
Ici se trouve la concession de la Famille Piazza Alessandrini dont la maison de famille (palazzu) domine la place du village en plein cœur d’Oletta.
Le Palazzu Piazza-Alessandrini, c’est l’histoire de l’ union architecturale de deux maisons et l’alliance de deux familles notables : Les Piazza et les Alessandrini. Le mariage du Commandant Luc-Octave Alessandrini avec une des filles de Pierre-Simon Ginestra marque le début de la souche olettaise qui s’unit à plus tard à la famille Piazza
Le Palazzu Piazza-Alessandrini
Canari (Cap-Corse) est le berceau des Alessandrini qui ont acquis une place distinguée dans les luttes contre Gênes notamment en la personne de Charles François Alessandrini qui organisa la résistance dans le cap. Pierre-Simon Ginestra d’Oletta unit alors ses efforts à ceux de Charles françois Alessandrini. Charles François Alessandrini eut trois fils. Luc-Octave et Jean-André occupèrent les premières charges de la Nation et figurèrent dans la magistrature.
La branche d’Oletta :
Luc-Octave Alessandrini épousa une des quatre filles de Pierre-Simon Ginestra et fonda ainsi une nouvelle branche à Oletta. Le couple eut deux fils, louis et Charles-François et trois filles : Lilla qui épousa Campidoglio de Bastia ; marie-Louise qui épousa le jurisconsulte de Vidau et Anne-Marie qui épousa Saliceti d’Oletta.
Charles-François Alessandrini épousa Comtesse Gavini de Campile. Le couple eut 7 enfants. Un de leurs fils Luc-Octave alessandrini entra au service de la patrie très jeune en qualité de vélite de la garde impériale. Les divers grades qu’il parcourut lui furent conférés sur le champ de bataille. En 1804, il était au camp de Boulogne, en 1805 à la bataille d’Austerlitz. En 1806, 1807 et 1808 il suivait l’empereur à la conquête de la Prusse et de la Pologne. Il fut promu lieutenant en 1809. Il était présent dans les diverses campagnes de l’empereur en Europe de l’est et encore dans la grande armée jusqu’en Russie. Il assista à Waterloo aux funérailles de l’Empire. Rappelé sous les drapeaux en 1819, il fut envoyé à l’armée des Pyrénées où on le nomma chevalier de Saint Louis. En 1823 et 1824, il fut à l’armée d’Espagne où il est décoré des insignes de l’ordre de Saint Ferdinand. En 1830, il était présent à la conquête d’Alger. A cette occasion il fut promu au grade de chef de bataillon et nommé officier de la légion d’honneur. Le commandant Alessandrini prit sa retraite à l’âge de 46 ans et revint prendre place au foyer domestique. Il mourut le 14 avril 1862. De son union avec Rose-marie Sebastiani, de la Porta, nièce du maréchal comte Horace Sebastiani et du général Vicomte Tiburce Sebastiani, nièce et héritière de monseigneur Louis Sebastiani, Evêque d’Ajaccio sont issus Angeline, Amélie, Anna Felice et Louis.
La branche Piazza-Alessandrini :
La branche Piazza-Alessandrini qui possède encore aujourd’hui le palazzu qui domine le cœur du village est issue du mariage le 11 avril 1866 à Oletta de la fille du commandant Luc-Octave, Anne Félicité Alessandrini (née à Oletta le 07 mars 1842) avec François Marie Felix Piazza (né à Poggio d’Oletta le 16 octobre 1844). Celui-ci était le lointain descendant de Felice Piazza, natif de Barcelone, qui fut l’un des chefs d’une expédition commanditée par le pape Adrien 1er et l’empereur Charlemagne pour libérer la Corse des sarrasins.
François Marie Félix Piazza était le fils de Joseph Antoine Piazza, maire de Poggio d’Oletta et conseiller général, et d’Adélaïde de Morlas. François Marie fut maire d’Oletta et conseiller général également. Directeur de la pépinière de l’arrondissement de Bastia, il introduisit dans le nord de la Corse l’industrie du vers à soie. Bienfaiteur de l’église, il se vit décerner par le Pape Léon XIII le titre de Comte romain.
François Piazza et Anna Felice eurent trois filles : Rose Marie, Angeline, Adèle et un garçon, Mathieu qui releva le nom de sa mère et prit donc le nom de Piazza-Alessandrini Mathieu. Il fut également, comme son père, maire et conseiller général et perpétua l’industrie du vers à soie.
Le palais Piazza-Alessandrini est un grand bâtiment de style néoclassique, de noble apparence et de grande allure. Ses imposantes façades présentent de curieuses asymétries dans les dimensions et la répartition de ses nombreuses fenêtres qui trahissent un plan irrégulier et une distribution intérieure complexe. Cette caractéristique s'explique par l'histoire. En effet, le noyau du palais actuel est constitué de deux anciennes maisons, agrandies, restructurées et rendues communicantes. Les façades extérieures ont été unifiées grâce au talent de l'architecte Adolphe Peretti (né en 1872). Notons pour l'anecdote, qu'il fut architecte attitré de la ville de Bastia. A ce titre, il est l'auteur de l’hôpital civil, implanté dans le quartier de Toga, à la sortie nord de la ville (les premiers plans datent de 1922, la construction a été achevée en 1928).
Revenons à l'édifice d'Oletta. La complexité de ce grand bâtiment est accrue par le fait qu'il est bâti à flanc de colline et implanté sur une parcelle présentant une assez forte déclivité. La façade donnant sur la place de l'église est dotée d'un haut niveau de soubassement occupé par des caves et constituant une sorte de podium sur lequel s'assoient les étages d'habitation.
Les grands murs de soutènement du jardin prolongent harmonieusement l'édifice qui domine majestueusement la place et le centre du village.
Comme on peut le voir cette famille a été endeuillée par « la catastrophe du Renoso »
Catastrophe du Renoso
Le 29 décembre 1962, l'avion qui transportait 22 joueurs et joueuses du club de basket-ball de Bastia (plus ses 3 membres d'équipage) alla heurter la paroi Sud du Monte Renoso à 2 300 mètres d'altitude, au-dessus de Ghisoni. Il était un peu plus de 13 heures, les conditions atmosphériques étant très mauvaises, les colonnes de secours ne parvinrent à localiser l'épave que deux jours plus tard, le 31 décembre 1962. Il n'y avait aucun survivant. Tous les corps ne furent pas identifiés. Une stèle en mémoire des 25 disparus se trouve dans le cimetière de Bastia.
Le Palazzu Piazza-Alessandrini, c’est l’histoire de l’ union architecturale de deux maisons et l’alliance de deux familles notables : Les Piazza et les Alessandrini. Le mariage du Commandant Luc-Octave Alessandrini avec une des filles de Pierre-Simon Ginestra marque le début de la souche olettaise qui s’unit à plus tard à la famille Piazza
Le Palazzu Piazza-Alessandrini
Canari (Cap-Corse) est le berceau des Alessandrini qui ont acquis une place distinguée dans les luttes contre Gênes notamment en la personne de Charles François Alessandrini qui organisa la résistance dans le cap. Pierre-Simon Ginestra d’Oletta unit alors ses efforts à ceux de Charles françois Alessandrini. Charles François Alessandrini eut trois fils. Luc-Octave et Jean-André occupèrent les premières charges de la Nation et figurèrent dans la magistrature.
La branche d’Oletta :
Luc-Octave Alessandrini épousa une des quatre filles de Pierre-Simon Ginestra et fonda ainsi une nouvelle branche à Oletta. Le couple eut deux fils, louis et Charles-François et trois filles : Lilla qui épousa Campidoglio de Bastia ; marie-Louise qui épousa le jurisconsulte de Vidau et Anne-Marie qui épousa Saliceti d’Oletta.
Charles-François Alessandrini épousa Comtesse Gavini de Campile. Le couple eut 7 enfants. Un de leurs fils Luc-Octave alessandrini entra au service de la patrie très jeune en qualité de vélite de la garde impériale. Les divers grades qu’il parcourut lui furent conférés sur le champ de bataille. En 1804, il était au camp de Boulogne, en 1805 à la bataille d’Austerlitz. En 1806, 1807 et 1808 il suivait l’empereur à la conquête de la Prusse et de la Pologne. Il fut promu lieutenant en 1809. Il était présent dans les diverses campagnes de l’empereur en Europe de l’est et encore dans la grande armée jusqu’en Russie. Il assista à Waterloo aux funérailles de l’Empire. Rappelé sous les drapeaux en 1819, il fut envoyé à l’armée des Pyrénées où on le nomma chevalier de Saint Louis. En 1823 et 1824, il fut à l’armée d’Espagne où il est décoré des insignes de l’ordre de Saint Ferdinand. En 1830, il était présent à la conquête d’Alger. A cette occasion il fut promu au grade de chef de bataillon et nommé officier de la légion d’honneur. Le commandant Alessandrini prit sa retraite à l’âge de 46 ans et revint prendre place au foyer domestique. Il mourut le 14 avril 1862. De son union avec Rose-marie Sebastiani, de la Porta, nièce du maréchal comte Horace Sebastiani et du général Vicomte Tiburce Sebastiani, nièce et héritière de monseigneur Louis Sebastiani, Evêque d’Ajaccio sont issus Angeline, Amélie, Anna Felice et Louis.
La branche Piazza-Alessandrini :
La branche Piazza-Alessandrini qui possède encore aujourd’hui le palazzu qui domine le cœur du village est issue du mariage le 11 avril 1866 à Oletta de la fille du commandant Luc-Octave, Anne Félicité Alessandrini (née à Oletta le 07 mars 1842) avec François Marie Felix Piazza (né à Poggio d’Oletta le 16 octobre 1844). Celui-ci était le lointain descendant de Felice Piazza, natif de Barcelone, qui fut l’un des chefs d’une expédition commanditée par le pape Adrien 1er et l’empereur Charlemagne pour libérer la Corse des sarrasins.
François Marie Félix Piazza était le fils de Joseph Antoine Piazza, maire de Poggio d’Oletta et conseiller général, et d’Adélaïde de Morlas. François Marie fut maire d’Oletta et conseiller général également. Directeur de la pépinière de l’arrondissement de Bastia, il introduisit dans le nord de la Corse l’industrie du vers à soie. Bienfaiteur de l’église, il se vit décerner par le Pape Léon XIII le titre de Comte romain.
François Piazza et Anna Felice eurent trois filles : Rose Marie, Angeline, Adèle et un garçon, Mathieu qui releva le nom de sa mère et prit donc le nom de Piazza-Alessandrini Mathieu. Il fut également, comme son père, maire et conseiller général et perpétua l’industrie du vers à soie.
Le palais Piazza-Alessandrini est un grand bâtiment de style néoclassique, de noble apparence et de grande allure. Ses imposantes façades présentent de curieuses asymétries dans les dimensions et la répartition de ses nombreuses fenêtres qui trahissent un plan irrégulier et une distribution intérieure complexe. Cette caractéristique s'explique par l'histoire. En effet, le noyau du palais actuel est constitué de deux anciennes maisons, agrandies, restructurées et rendues communicantes. Les façades extérieures ont été unifiées grâce au talent de l'architecte Adolphe Peretti (né en 1872). Notons pour l'anecdote, qu'il fut architecte attitré de la ville de Bastia. A ce titre, il est l'auteur de l’hôpital civil, implanté dans le quartier de Toga, à la sortie nord de la ville (les premiers plans datent de 1922, la construction a été achevée en 1928).
Revenons à l'édifice d'Oletta. La complexité de ce grand bâtiment est accrue par le fait qu'il est bâti à flanc de colline et implanté sur une parcelle présentant une assez forte déclivité. La façade donnant sur la place de l'église est dotée d'un haut niveau de soubassement occupé par des caves et constituant une sorte de podium sur lequel s'assoient les étages d'habitation.
Les grands murs de soutènement du jardin prolongent harmonieusement l'édifice qui domine majestueusement la place et le centre du village.
Comme on peut le voir cette famille a été endeuillée par « la catastrophe du Renoso »
Catastrophe du Renoso
Le 29 décembre 1962, l'avion qui transportait 22 joueurs et joueuses du club de basket-ball de Bastia (plus ses 3 membres d'équipage) alla heurter la paroi Sud du Monte Renoso à 2 300 mètres d'altitude, au-dessus de Ghisoni. Il était un peu plus de 13 heures, les conditions atmosphériques étant très mauvaises, les colonnes de secours ne parvinrent à localiser l'épave que deux jours plus tard, le 31 décembre 1962. Il n'y avait aucun survivant. Tous les corps ne furent pas identifiés. Une stèle en mémoire des 25 disparus se trouve dans le cimetière de Bastia.