Martha Angelici
Etoile parmi les étoiles au firmament de l’art lyrique
La soprano s’est alliée à Oletta et à la famille Agostini par son mariage avec François Agostini. Elle a séjourné à maintes reprises dans la demeure familiale. Beaucoup de privilégiés ont eu le plaisir d’entendre sa voix notamment à l’église Saint André.
Native de Cargèse (22 mai 1907), Martha Angelici a 16 ans lorsque sa sœur l’emmène en Belgique, où elle est installée avec son mari, pour lui permettre de suivre des études musicales à l’école de Saint-Josse-Verbaeck. Grâce à sa musicalité parfaite et à sa voix au timbre pur et phonogénique, elle est engagée dès 1933 par les radios belges, luxembourgeoises et françaises. C’est en 1934, qu’elle parait pour la première fois en public au Kursaal d’Ostende et son succès est tel qu’elle y est immédiatement réinvitée. C’est le début d’une carrière de récitals et de concerts notamment sous la direction d’Henri Tomasi et d’Albert Wolff, qui la feront inviter à Paris. C’est ainsi qu’elle crée aux Concerts Pasdeloup les Chants de Cyrnos d’Henri Tomasi, en 1936. C’est la même année qu’elle fait ses débuts sur la scène de l’Opéra de Marseille dans Mimi de La Bohème, aux côtés de son compatriote Gaston Micheletti. Micheletti va la prendre sous son aile. S’en suivent nombre d’engagements en province et enfin à la RTLN (réunion des théâtres lyriques nationaux). Salle Favart, elle débute le 8 janvier 1938 dans le rôle de la Plieuse de Louise, et au Palais Garnier dans Xénia de Boris Godounov. Après avoir chanté maints petits rôles, elle s’impose place Boieldieu en Mimi, son rôle fétiche, Sophie, Nedda, Mireille, Leïla, Chérubin et dans l’Enfant de L’enfant et les sortilèges.. C’est pendant la guerre, qu’elle rencontre François Agostini, qui deviendra son époux, lors d’un dîner chez Micheletti. Ils tomberont follement amoureux l’un de l’autre. Cet homme de cœur, très cultivé, est en admiration devant elle. Elle travaille dur pour mériter cela. Pas question de se présenter à une répétition sans connaître sa partition par cœur ! Entre autres nombreuses responsabilités officielles (directeur de Pathé Marconi, directeur de la salle Favard, directeur de l’Opéra Garnier), François Agostini fut directeur de l’Opéra-comique, à Paris, où il eut la coquetterie de vouloir « monter » des Carmen corses, réunissant à José Luccioni et à son épouse, Isabelle Andreani, et l’Escamillo de José Fagianelli !
Fidèle aux théâtres parisiens, basée essentiellement à l’Opéra de Paris et à l’Opéra-Comique, elle est aussi invitée à se produire à Monte-Carlo, où elle retrouve ses amis les Morganti, Milan et Rio de Janeiro. Elle jouit d’une excellente réputation, en particulier dans le répertoire baroque. Elle sera entre autres Micaela dans Carmen de Bizet, Leila dans Les Pêcheurs de perles et Siebel dans le Faust de Gounod sous la baguette de Cluytens.
Une voix de rêve à la diction exemplaire, grande mozartienne au style parfait, mais aussi Mireille et Mimi, créatrice privilégiée d’Henri Tomasi ou Micaëla à la Scala de Milan, sous la baguette de Karajan, en 1955.
Magnifique révélation que Martha Angelici, joli soprano léger, d'une merveilleuse fraîcheur. Son "air des Bijoux" de Faust ou celui du "petit berger" de Mireille sont exemplaires de pureté. Il faut également l'entendre dans de grandes pages non françaises (chanson du Saule, air des marronniers) pour se rendre compte du charme très prenant de cette voix un peu oubliée.
Martha était une femme humble, généreuse, très croyante, proche de sa famille et de ses amis, toujours prête à se dévouait pour la cause des enfants. Les anciens se souviennent sans doute des goûters qu’elle organisait, à Oletta pour les enfants du village ou encore des concerts qu’elle donnait gratuitement.
En pleine possession de ses moyens, après trente ans de carrière, celle qu’on appelait familièrement « le rossignol de Cargese » quitte le théâtre. Elle se retire dans sa Corse natale et meurt à Ajaccio le 11 septembre 1973. Elle est enterrée au cimetière d’Oletta. Remerciements à la pianiste Pierrette Morganti qui défend avec ferveur la mémoire de Martha Angelici et du compositeur Henri Tomasi ainsi qu’à la famille Baulenas de Castelli qui conserve précieusement le souvenir de Martha dans la très belle maison familiale.
La soprano s’est alliée à Oletta et à la famille Agostini par son mariage avec François Agostini. Elle a séjourné à maintes reprises dans la demeure familiale. Beaucoup de privilégiés ont eu le plaisir d’entendre sa voix notamment à l’église Saint André.
Native de Cargèse (22 mai 1907), Martha Angelici a 16 ans lorsque sa sœur l’emmène en Belgique, où elle est installée avec son mari, pour lui permettre de suivre des études musicales à l’école de Saint-Josse-Verbaeck. Grâce à sa musicalité parfaite et à sa voix au timbre pur et phonogénique, elle est engagée dès 1933 par les radios belges, luxembourgeoises et françaises. C’est en 1934, qu’elle parait pour la première fois en public au Kursaal d’Ostende et son succès est tel qu’elle y est immédiatement réinvitée. C’est le début d’une carrière de récitals et de concerts notamment sous la direction d’Henri Tomasi et d’Albert Wolff, qui la feront inviter à Paris. C’est ainsi qu’elle crée aux Concerts Pasdeloup les Chants de Cyrnos d’Henri Tomasi, en 1936. C’est la même année qu’elle fait ses débuts sur la scène de l’Opéra de Marseille dans Mimi de La Bohème, aux côtés de son compatriote Gaston Micheletti. Micheletti va la prendre sous son aile. S’en suivent nombre d’engagements en province et enfin à la RTLN (réunion des théâtres lyriques nationaux). Salle Favart, elle débute le 8 janvier 1938 dans le rôle de la Plieuse de Louise, et au Palais Garnier dans Xénia de Boris Godounov. Après avoir chanté maints petits rôles, elle s’impose place Boieldieu en Mimi, son rôle fétiche, Sophie, Nedda, Mireille, Leïla, Chérubin et dans l’Enfant de L’enfant et les sortilèges.. C’est pendant la guerre, qu’elle rencontre François Agostini, qui deviendra son époux, lors d’un dîner chez Micheletti. Ils tomberont follement amoureux l’un de l’autre. Cet homme de cœur, très cultivé, est en admiration devant elle. Elle travaille dur pour mériter cela. Pas question de se présenter à une répétition sans connaître sa partition par cœur ! Entre autres nombreuses responsabilités officielles (directeur de Pathé Marconi, directeur de la salle Favard, directeur de l’Opéra Garnier), François Agostini fut directeur de l’Opéra-comique, à Paris, où il eut la coquetterie de vouloir « monter » des Carmen corses, réunissant à José Luccioni et à son épouse, Isabelle Andreani, et l’Escamillo de José Fagianelli !
Fidèle aux théâtres parisiens, basée essentiellement à l’Opéra de Paris et à l’Opéra-Comique, elle est aussi invitée à se produire à Monte-Carlo, où elle retrouve ses amis les Morganti, Milan et Rio de Janeiro. Elle jouit d’une excellente réputation, en particulier dans le répertoire baroque. Elle sera entre autres Micaela dans Carmen de Bizet, Leila dans Les Pêcheurs de perles et Siebel dans le Faust de Gounod sous la baguette de Cluytens.
Une voix de rêve à la diction exemplaire, grande mozartienne au style parfait, mais aussi Mireille et Mimi, créatrice privilégiée d’Henri Tomasi ou Micaëla à la Scala de Milan, sous la baguette de Karajan, en 1955.
Magnifique révélation que Martha Angelici, joli soprano léger, d'une merveilleuse fraîcheur. Son "air des Bijoux" de Faust ou celui du "petit berger" de Mireille sont exemplaires de pureté. Il faut également l'entendre dans de grandes pages non françaises (chanson du Saule, air des marronniers) pour se rendre compte du charme très prenant de cette voix un peu oubliée.
Martha était une femme humble, généreuse, très croyante, proche de sa famille et de ses amis, toujours prête à se dévouait pour la cause des enfants. Les anciens se souviennent sans doute des goûters qu’elle organisait, à Oletta pour les enfants du village ou encore des concerts qu’elle donnait gratuitement.
En pleine possession de ses moyens, après trente ans de carrière, celle qu’on appelait familièrement « le rossignol de Cargese » quitte le théâtre. Elle se retire dans sa Corse natale et meurt à Ajaccio le 11 septembre 1973. Elle est enterrée au cimetière d’Oletta. Remerciements à la pianiste Pierrette Morganti qui défend avec ferveur la mémoire de Martha Angelici et du compositeur Henri Tomasi ainsi qu’à la famille Baulenas de Castelli qui conserve précieusement le souvenir de Martha dans la très belle maison familiale.